Le continent africain face au développement et à la mondialisation

 

 

Corrigé

Introduction
Le continent africain est, on le sait, largement en marge du processus de mondialisation. Mais on sait aussi que ce constat global doit être nuancé selon les régions et les secteurs que l'on prend en compte.
C'est précisément ce que nous permettent de faire les deux documents proposés à notre analyse. Le premier, extrait du rapport Ramses 2012, est une carte par anamorphose sur laquelle chaque État du monde apparaît avec une taille qui varie selon l'importance de son PIB. Le second est extrait d'un reportage de la station de radio française RFI et est relatif à l'utilisation du téléphone portable en Afrique.
Dans un premier temps, nous allons montrer que l'Afrique demeure en retard sur le reste du monde face au développement et à la mondialisation. Nous verrons ensuite que ce constat d'ensemble mérite cependant d'être nuancé. Nous terminerons enfin en soulignant l'insuffisance des documents mis à notre disposition pour répondre pleinement à la problématique soulevée.
I. L'Afrique en retard
Le document 1 montre mieux que tout autre le retard de l'Afrique par rapport au reste du monde. C'est de très loin le continent le moins riche. Sur la carte par anamorphose, l'ensemble des pays africains est à peine plus grand, donc plus riche, que le seul Royaume-Uni. Dans ces conditions, on mesure à quel point l'Afrique n'a qu'une importance marginale dans les échanges mondiaux. Quant au document 2, s'il peut donner l'impression d'une Afrique développée car très connectée par le biais du téléphone mobile, il n'oublie pas de préciser que l'essor du téléphone portable y est d'abord lié à l'absence de réseau de téléphonie fixe, signe caractéristique du sous-développement de la région.
II. Un retard relatif
Le retard de l'Afrique doit cependant être nuancé selon les pays. On constate en effet sur le document 1 que le PIB des pays du Maghreb, ainsi que celui de l'Afrique du Sud, sont sensiblement plus élevés que ceux des autres pays africains. Ils semblent donc un peu moins à l'écart de la mondialisation et du développement que leurs voisins. Par ailleurs, le document 2 rappelle que de forts contrastes de développement et de connexion à la mondialisation existent à l'intérieur de chaque pays africain : globalement, les villes sont mieux connectées et plus développées que les campagnes. En outre, la faible insertion de l'Afrique dans la mondialisation peut être nuancée par l'intérêt que suscite le marché africain du mobile, dont le document 2 nous apprend qu'il a poussé la firme multinationale britannique Vodafone à se porter acquéreur d'un opérateur africain.
III. Des documents insuffisants
Quoi qu'il en soit, ces deux documents ne peuvent suffire à dresser un tableau précis de l'état du développement et de la participation à la mondialisation du continent africain. D'abord parce que le document 1 représente le PIB des pays, indicateur qui permet de mesurer leur richesse mais pas de savoir comment elle est utilisée. Pour étudier le développement, une carte de l'IDH aurait été bien plus utile. Pour ce qui est du document 2, il porte sur un secteur très spécifique dont l'essor fulgurant, lié avant tout à la déficience des réseaux de téléphonie fixe, n'est pas très représentatif du niveau de développement réel de l'Afrique.
Conclusion
À l'aide des deux documents proposés, on a donc pu montrer que la présentation caricaturale d'une Afrique totalement détachée du train de la mondialisation et restée à l'écart du développement est par trop simpliste. Il est en effet difficile de parler au singulier d'une région aussi vaste et contrastée que l'Afrique. Il est cependant tout aussi difficile d'en parler avec précision à l'aide de seulement deux documents, qui ne permettent de voir qu'une infime partie de la complexe réalité africaine.
 
 

 

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