Art et philosophie

On nous demande ici d'examiner quels sont les rapports entre deux notions qui appartiennent toutes deux au domaine de l'activité de l'homme, à savoir, l'art et la philosophie.

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Sujet : L'homme peut-il renoncer à l'interrogation métaphysique ?

Aperçu du corrigé : L'homme peut-il renoncer à l'interrogation métaphysique ?

  • homme : Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des homini­dés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.
  • peut : Est-il possible, est-il légitime.
  • renoncer : Abandonner un droit, une idée, se défaire, se dessaisir, se démettre.
  • métaphysique : Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.


La métaphysique ne semble guère intéresser de monde : qui se dit aujourd’hui métaphysicien ? Toutefois, comprend-on bien ce que le terme peut évoquer ? Faire de la métaphysique, est-ce simplement penser à vide ou se réfugier dans des formules creuses ? Si tel était le cas, il serait aisé – voire souhaitable – de renoncer à l’interrogation métaphysique.
Mais la mise en question d’une telle possibilité doit nous porter à considérer attentivement la qualité de l’interrogation métaphysique. Est-elle inutile, accidentelle ou bien appelée par la nature de l’homme et de son esprit ? Si s’interroger en matière de métaphysique, c’est vouloir approfondir notre connaissance des choses ou chercher un point d’appui au-delà de tout relativisme, n’est-ce pas là ce que nous faisons tous ? En somme, si nous ne pouvons pas renoncer à l’interrogation métaphysique, est-ce parce que nous ne pouvons pas renoncer à ce que nous sommes ?



En effet, les problèmes métaphysiques se posent d'eux-mêmes, suscités par les contradictions apparentes des choses (espace conçu comme limité et comme illimité ; synthèses, dans les êtres vivants en particulier, ayant des propriétés inexplicables par les éléments...). - B. De plus, il est conforme à l'esprit scientifique de ne fermer les yeux à aucun problème et à aucune explication. - C. Enfin, déclarer l'homme incapable de faire de la métaphysique, c'est se prononcer sur sa nature et donc faire de la métaphysique.III. C'est surtout au point de vue pratique que les préoccupations d'ordre métaphysique s'imposent à tout homme d'une façon incoercible. - A. Individuellement, nous avons une vie à organiser : cela suppose la connaissance de notre nature, de notre origine, de notre destinée.

Sujet : Faut-il défendre l'individu contre la société ?

 

Aperçu du corrigé : Faut-il défendre l'individu contre la société ?

Faut défendre individu

 

Le sujet fait intervenir deux notions, l'individu et la société, qu'il s'agit avant tout d'analyser.

L'individu désigne un être isolé, constituant une unité. L'individu ne peut pas être divisé sans être détruit.

On parle d'individu pour désigner l'être humain dans sa solitude mais également dans sa particularité vis-à-vis des autres membres de son espèce. L'individualité désigne un isolement, une distinction et une particularité.

Le terme de société désigne quant à lui une organisation d'êtres distincts, d'individus. Nous trouvons des sociétés animales et des sociétés humaines. Cependant, ces dernières se distinguent par leur propension à évoluer, à se perfectionner et à être régies par des institutions qui émanent de la volonté humaine et non d'une logique de l'instinct.

La société humaine semble avoir pour but de préserver l'individu, de le protéger des aléas matériels en créant un dispositif de lois qui assure son respect. Mais la société régule également l'activité humaine et s'organise en fonction du bien de la communauté, c'est-à-dire de la somme des individualités qui la composent. En cela, la sociabilité a pu paraître naturelle à l'homme pour Aristote qui voit en la société le moyen de réaliser le bonheur du genre humain et des individus qui le composent.

Cependant, voir dans la société une protection, voire un accomplissement possible de l'individu pose problème.

Premièrement, toute société crée pour se diriger un pouvoir institutionnel qui ne coïncide pas avec la volonté particulière des individus. La démocratie tente de résoudre ce dilemme en affirmant que la volonté générale qui s'exprime dans le pouvoir représentatif, coïncide avec les volontés particulières des individus.

Cependant, le pouvoir mis en place risque toujours de prendre la « pente à dégénérer » (Rousseau) et peut ne plus représenter  la volonté de chaque individu. L'individu est donc fortement mis en question dans l'organisation sociale, qui tend à substituer à la communauté comme rassemblement des individus une instance qui ne les représente pas en réalité.

De plus, si la société peut protéger les individus, elle est pourtant source de tension et de conflits, comme l'a montré Rousseau. En rendant possible à l'individu de se comparer à l'autre, en rendant possible entre les hommes un rapport d'intérêts, elle conduit à des tensions violentes, qui menacent l'individu.

Enfin, la société est fortement liée à la généralisation d'un mode de vie, qui devient habituel à ses membre. Car pour qu'une organisation sociale soit possible, il faut qu'elle soit sous-tendue par un fonctionnement cohérent, et donc que les individus agissent selon des modes réguliers et semblables. En cela, la société porte en elle la menace du conformisme puisqu'elle conduit l'individu à calquer inconsciemment son mode de vie et de pensée sur celui des autres membre de la société dans laquelle il évolue. Tocqueville a étudié ce  danger du conformisme, particulièrement présent dans le régime démocratique.

Dès lors, le rapport individu-société peut sembler paradoxal puisque d'un côté, la société protège l'individu, assure même son développement et son perfectionnement. Mais, dans le même temps, elle menace l'individu et l'expose aux dangers de la servitude, de la violence et du conformisme. La société remet même, au sein du conformisme, l'idée même d'individualité en question. De ce point de vue, nous devrions, en tant qu'individus, nous protéger et protéger autrui de la société.

Ce paradoxe, que Kant a nommé « l'asociale sociabilité de l'homme » semble néanmoins difficilement dépassable, sauf en nuançant la question posée. Il ne s'agit pas de protéger l'individu de la société, qui reste une donné essentielle dans son accomplissement. L'homme a en effet besoin de son semblable pour se perfectionner et l'individu au sens absolu, c'est-à-dire strictement seul et isolé, n'existe pas. Il s'agirait plutôt de protéger l'individu contre les dérives de la société. Cet esprit critique est essentiel au bon fonctionnement de toute société, et même de tout État institué. Il doit s'appliquer aussi bien, comme résistance, au sein de régimes totalitaires qu'au sein de la démocratie, qui peut toujours dégénérer en ce qu'elle n'a pas vocation à être. Il s'agit bien d'une obligation morale, qui oeuvre pour le bien d'autrui et qui tente de rendre la société moins contradictoire.

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